Campagne Compter Pour Toutes

CONTEXTE GÉNÉRALE


Dans le cadre du projet “Foundation”, aussi appelé “Amplifier les voix des Jeunes femmes en
Afrique de l’Ouest”, Equipop s’est engagée à soutenir les capacités d’actions des jeunes
féministes d’Afrique de l’ouest, et notamment de développer leurs capacités à porter au niveau
régional la voix des femmes et des filles de leurs pays, en particulier celles en situation de
vulnérabilité, dans les instances de décision nationales et régionales. Pour cela, Equipop facilite
et soutient un processus de plaidoyer régional en faveur des DSSR et contre les VBG, mis en
œuvre par les féministes d’Afrique de l’Ouest réunies lors de réunions régionales annuelles.
Dans chaque pays, 2 points focales plaidoyer et communication ont été désignés collégialement
pour travailler sur la dynamique. Les points focaux des 8 pays ont écrit une stratégie régionale
de plaidoyer visant à réaliser l’objectif suivant : Influencer les pouvoirs publics nationaux d’ici
Décembre 2023 pour l’inscription d’une ligne budgétaire dans les lois finances des 8 pays
(Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal) dédiée à la
mise en place et/ou l’amélioration des systèmes de collecte de données quantitatives et
qualitatives relatives aux Violences Sexistes et Sexuelles.
Au cours d’un Lab d’incubation de campagne tenu à Dakar du 3 au 7 avril 2023, ces points
focales ont co-construit une campagne de mobilisation sociale et politique multipays pour
appuyer leur stratégie de plaidoyer et sensibiliser les décideur.euses des 8 pays concernés et les
professionnel.le.s de la chaîne de prise en charge des victimes de VSS à la nécessité d’avoir
des données de qualité sur les cas de violences sexistes et sexuelles pour mieux anticiper et
préparer la prise en charge de cesthématiques. Cette campagne s’intitule #CompterPourToutes.


Objectifs de la campagne
Sensibiliser et mobiliser dans chaque pays 50 professionnel·le·s en lien avec les victimes de
VSS/ ET 15 structures (Santé, Justice, Police, Action sociale) autour de la nécessité
d’avoir/améliorer les données et la nécessité d’avoir une ligne budgétaire spécifique dédiée a
la disponibilité de données factuelles sur les VSBG, entre septembre et octobre 2023.

L’atelier Multi.acteurs.trices


Objectif principal :
Collecter des informations qualitatives et quantitatives factuelles sur le travail des acteurs
publiques et privées en lien avec la manipulation de données sur les VSBG.


Spécifiquement :

  • Présenter aux acteurs convies.es les objectifs et la stratégie de la campagne
  • Recueillir les expériences des acteurs stratégiques (Politique, médias, secteur privé etc)
  • sur la gestion des données en matière d VSBG et l’importance de la disponibilité de ces
  • données dans leur travail quotidien ;
  • Identifier les stratégies de plaidoyer avec les acteurs concernés pour mieux positionner
    la demande pour l’inscription d’une ligne budgétaire pour la prise en charge de la
    collecte et de la gestion des données en matière de VSBG au Sénégal ;
    Résultats attendus de l’atelier :
  • Les co-coordinatrices du projet au Sénégal ont présenté aux participantes les objectifs
    et la stratégie de la campagne #CompterPourToutes;
  • Les acteurs conviés ont partagé leurs expériences sur la gestion des données en matière
    d VSBG et l’importance de la disponibilité de ces données dans leur travail quotidien ;
  • Des données qualitatives et quantitatives en matière de VSBG ont été recueillies auprès
    des acteurs.trices conviés.es;
  • L’équipe de projet et les particiapants.es ont identifié ensemble des stratégies de
    mobilisation politique et sociale pour faciliter l’adoption d’une ligne budgétaire sur la
    collecte et la gestion de données en matière de VBG/VSBG ;
  • Les prochaines étapes ont été identifiées par l’ensemble des participants.es ;
Voix EssentiElles

Dans le cadre du projet Voix Essentielles mise en œuvre par Speak Up Africa et financé par la fondation CHANEL et le Fonds Mondial, JGEN a bénéficié d’un appui financier pour réaliser un projet communautaire sur la sante des adolescentes dans les zones périurbaines de Dakar.

JGEN, en tant que lead grantee, facilite également les relations entre les différentes organisations bénéficiaires  et appuie Speak Up Africa dans le suivi des activités du projet.

Partenariat avec EQUIPOP

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Amplifier la voix des jeunes féministes en Afrique de l’Ouest » exécuté par l’ONG Equipop dans huit pays de l’A.O, la composante « Formation et Accompagnement » dudit projet prévoit de renforcer les capacités organisationnelles des structures bénéficiaires du projet. Le projet « DO » est mise en œuvre durant trois mois, de Septembre à Novembre 2022.

SentinElles

Sentinelles est un projet d’intervention communautaire contre les violences sexuelles dans la région de Thiès.  Ce projet a pour objectif de contribuer efficacement à la lutte contre le harcèlement en milieu scolaire et à l’élimination des violences sexuelles contre les filles. Le projet intègre également un volet renforcement de capacités des filles et des garçons sur différentes thématiques relatives aux violences basées sur le genre, aux droits et sante sexuels et reproductifs et au leadership transformationnel.

Ce projet est soutenu par le Fonds Mondial pour les Femmes [GFW] et sera réalisé, pour une phase pilote, dans la région de Thiès pendant 12 mois.

ELLES AUSSI

Le projet « ELLES AUSSI » se concentre sur l’élimination des violences sexuelles contre les filles dans les régions de Kaffrine et de Fatick.

La question des violences sexuelles auxquelles les filles sont exposées demeurent une triste réalité au niveau de ces zones péri urbaines du Sénégal. En effet  « ELLES AUSSI » entend également contribuer à la collecte des cas de violences sexuelles contre les filles dans ces deux régions respectives encore très exposées aux VBG.

Il s’agit également d’une intervention qui va permettre de collaborer avec deux institutions publiques tels que le Projet de promotion de la jeunesse [PPJ] du ministère de  la jeunesse et la direction de la famille [DF] du ministère de la femme , de la famille et de la protection des enfants.

SIDA/CSO

Save The Children a initié un programme Mondial de renforcement de capacités de la société civile , un programme finance par la coopération suédoise et mis en œuvre dans 5 régions du monde, pour la période 2022-2026, dont l’Afrique de l’Ouest.

JGEN mettra en œuvre ce projet dans les régions de Kaolack et de Dakar et va mobiliser les acteurs qui travaillent autour de l’enfance pour réussir une meilleure inclusion du projet et contribuer efficacement à renforcer l’espace civique, l’implication des enfants vivant avec un handicap et le renforcement des organisations dirigées par des enfants.

 

 

JGEN à IJA

PANEL INTERGENERATIONNEL SUR LE FEMINISME A l’INSTITUT SAINTE JEANNE D’ARC DE DAKAR

JGEN Sénégal a organisé le lundi 13 Juin 2022 un panel sur le féminisme à la salle de conférence de l’institut jeanne d’arc de Dakar, en partenariat avec l’administration de l’école.

L’organisation de ce panel s’inscrivait dans un contexte de vulgarisation des enseignements féministes à la jeune génération.  Il s’agissait en effet de partager avec les jeunes filles l’idéologie féministe afin de leur apprendre davantage sur les principes du combat féministe et de comprendre comment le mouvement féministe sénégalais s’est constitué depuis ses premières heures.

Cette acticité a été organisée par la participation du Réseau des jeunes filles leaders ROAJELF Sénégal et l’association Gen Dji Hip Hop.

Il faut noter généralement que le mouvement féministe sénégalais s’est mobilisé pour la première fois dans les années 1970 avec le mouvement YEEWU YEEWI, plusieurs combats pour les droits des femmes ont été ainsi portés par les féministes. Des défis ont été relevé certes mais plusieurs questions considérées comme encore sociales et tabou sont restées des enjeux de taille pour la nouvelle génération féministe.

La vision féministe est une vision politique qui consiste à opérer des transformations de la société dans le sens de l’égalité entre les hommes et les femmes. C’est un choix de progrès qui ne se limite pas au domaine des relations hommes-femmes mais englobe des prises de position par rapport aux questions de l’égalité, du respect des droits humains et de la démocratie.

Les féministes ont grandement contribué à la rédaction du code de la famille de 1972 et ont plaidé activement pour la prise en compte des droits des femmes dans les dispositions dudit code. Il faut noter néanmoins qu’il reste encore plusieurs dispositions législatives et réglementaires du code de la famille qui violent les droits des femmes au Sénégal.

Les échanges tournaient pour l’essentiel sur l’histoire du féminisme sénégalais mais également sur le rôle de la nouvelle génération féministe dans le plaidoyer pour l’avancement des droits des filles et des femmes. Spécifiquement dans l’élimination des violences faites aux filles telles que les mutilations génitales féminines, les mariages d’enfants, les grossesses précoces, l’exploitation sexuelle, le harcèlement en milieu scolaires entre autres VBG.